Sénégal : La cherté des produits pétroliers entraîne une grève
Depuis le lundi dernier, la Fédération Nationale des Travailleurs des Transports Routiers, filiale de la Confédération Nationale des Travailleurs du Sénégal (CNTS), a décrété une grève sur toute l’étendue du territoire national. Un mouvement lancé principalement pour protester contre la cherté des produits pétroliers. Les autorités sénégalaises n’avaient, sans doute, pas peser les conséquences du dépôt d’une plateforme révendicative par le collectif des routiers sénégalais en fin de semaine dernière. En effet, ceux-ci avaient transmis à leurs tuteurs légaux un document reprenant en 11 points l’objet de leurs réclamations, lequel se résume au caractère excessif du prix des produits pétroliers, de l’assurance et des tracasseries policières. Au Sénégal, le litre d’essence et de gas-oil se vendent respectivement à 860 et 820 FCFA (1,75 et 1,66 dollar américain). Ce qui ne correspond pas au pouvoir d’achat des usagers en général et, particulièrement, des transporteurs routiers. Raison pour laquelle ils ont décidé de grever.
Cette situation a, bien entendu, affecté bien de secteurs de la vie économique sénégalaise. Du coup, pour se déplacer, certains ont dû se rabattre sur la marche, le train de banlieue, les motos-taxis ou d’autres moyens inhabituels comme les calèches et les charrettes. Par contre, d’autres, moins opiniâtres, sont tout bonnement restés chez eux. En même temps, quelques grévistes se sont adonnés à la chasse à leurs collègues transporteurs rebelles, priant les clients de ces derniers de descendre simplement ou leur confisquant les gains. De son côté, le gouvernement, conscient de l’ampleur du problème, s’est immédiatement attelé à trouver une voie de sortie de crise : ainsi, hier mardi, un Conseil des Ministres s’est, notamment, consacré à ce sujet.