Burundi : Accorder plus de budget aux secteurs porteurs
Les secteurs porteurs de croissance économique doivent bénéficier de budgets plus importants, telle est la cause que défend l’Observatoire burundais de l’action gouvernementale (OAG), une ONG locale. En effet lors d’une conférence de presse publique autour du terme « l’aide publique au développement et le financement du budget de l’Etat », l’OAG a souligné que les secteurs tels que l’agriculture, le commerce, l’industrie, le tourisme, les transports, les télécommunications, l’environnement, les travaux publics, l’énergie et les mines, devraient bénéficier des budgets importants car ils représentent les secteurs porteurs du Burundi. Force est de constater que cet appel n’a pas été entendu par le gouvernement car depuis quelques années, la plupart de ces secteurs sont sous financés. Pourtant de nombreux bailleurs de fonds ont recommandé au gouvernement de respecter les règles et les principes de la bonne gestion de la chose publique. Dans une étude publiée par M. Gilbert Niyongabo, doyen de la faculté de l’économie à l’Université du Burundi, il est indiqué que la communauté internationale n’envisage plus faire des appuis budgétaires en terme de dons mais opte désormais pour le financement des projets. Ainsi les bailleurs de fonds bilatéraux excepté la Norvège se sont abstenus cette fois d’apporter leur habituelle contribution, et même la France n’appuie que pour un montant de 1,6 milliards de francs burundais (816 mille dollars).
Quant aux bailleurs multilatéraux, comme l’Union Européenne et la Banque Mondiale, ils ont réduit près de la moitié leurs dons, tandis que la Banque africaine pour le développement (BAD) ne s’est pas encore prononcée a-t-on constaté. Le gouvernement burundais doit donc revoir sa politique de gestion s’il espère pouvoir toujours compter sur l’aide internationale.