Maroc – Législatives 2011 : Les Marocains ont voté pour le changement
A l’heure où le monde arabe se trouve en ébullition, les Marocains ont exprimé à travers leur vote du vendredi, leur ardent désir pour le changement non seulement sur le plan politique mais surtout économique et social. Ces dernières 48 heures, le Royaume chérifien se trouve sous les rampes des projecteurs de l’actualité internationale qui s’est focalisée sur le déroulement et les résultats des premières législatives anticipées que connait le pays depuis l’adoption en juillet dernier, d’une nouvelle Constitution. Ces législatives, avancées de dix mois sur le calendrier normal, avaient valeur de test des réformes amorcées par le Roi Mohammed VI dans la foulée du printemps arabe. Plus de 45 % soit près de la moitié des 13,5 millions des électeurs ont pu ainsi exprimer leurs choix parmi les 7100 candidats qui se sont présentés au nom des 31 partis politiques en lice, pour briguer les 395 sièges à pourvoir dans la future Chambre des représentants. C’est une nette amélioration par rapport aux précédentes législatives de 2007, où le taux de participation n’était que de 37%, alors qu’on comptabilisait deux millions d’inscrits supplémentaires. En attendant l’annonce officielle des résultats définitifs, prévue ce samedi en début de soirée, la lecture des résultats provisoires portant sur 288 des 305 sièges pour le compte des circonscriptions locales qui viennent d’être publiés par le ministère de l’Intérieur, le Parti justice et développement (PJD) serait à la tête du peloton. Le PJD qui se présente comme un parti modéré et pro-monarchiste et qui a fait de la lutte contre la corruption, son cheval de bataille durant sa campagne électorale, aurait raflé 80 sièges. Il est talonné par le Parti de l’Istiqlal (conservateur) avec 45 sièges, suivi en troisième position du Rassemblement National des Indépendants (RNI- libéral technocrate) crédité de 38 sièges et le Parti Authenticité et Modernité (PAM) qui a glané 33 sièges. Viennent ensuite, l’Union Socialiste des Forces Populaires (USFP) avec 29 sièges et en bas du classement se trouve le Mouvement Populaire (MP- berbériste conservateur) avec 22 sièges, talonné de l’Union Constitutionnelle (UC) avec 15 sièges et du Parti du Progrès et du Socialisme (PPS) qui se contente pour le moment de 11 sièges.
A vu de ces résultats, le PJD de Abdelilah Benkirane, même s’il se positionne en tête du peloton, il est dans l’obligation de s’allier à d’autres formations pour pouvoir former son gouvernement et s’assurer une majorité confortable au parlement. La vision générale retenue au Maroc comme à l’étranger c’est que les présentes élections se sont déroulées dans les règles démocratiques et n’ont été entachées d’aucune fraude majeure, de nature à nuire à la transparence et à la crédibilité du scrutin.
Dès l’annonce des résultats définitifs, le roi Mohammed VI désignera le nouveau chef du gouvernement qui sera issu, si l’on tient compte des résultats partiels non officiels actuellement disponibles, du Parti Justice et Développement, comme le stipule la nouvelle Constitution.
Le Maroc sera ainsi, le troisième pays musulman du pourtour méditerranéen après la Turquie et la Tunisie, à être dirigé par un parti islamiste, dans l’attente des résultats des élections lundi et mardi en Egypte.
Dès l’annonce des résultats définitifs, le roi Mohammed VI désignera le nouveau chef du gouvernement qui sera issu, si l’on tient compte des résultats partiels non officiels actuellement disponibles, du Parti Justice et Développement, comme le stipule la nouvelle Constitution.
Le Maroc sera ainsi, le troisième pays musulman du pourtour méditerranéen après la Turquie et la Tunisie, à être dirigé par un parti islamiste, dans l’attente des résultats des élections lundi et mardi en Egypte.