Côte d’Ivoire : Encore un financement européen !
Mardi dernier, l’Union Européenne (UE), représenté par le Président de sa Commission, José Manuel Barroso, et la Côte d’Ivoire, représentée par son chef d’Etat, Alassane Ouattara, se sont engagés dans un accord de financement en faveur de la partie ivoirienne. Le montant débloqué servira au développement de cinq projets. « Nous venons d’assister à la signature de cinq nouveaux projets de coopération d’un montant de 125 millions d’euros (170 millions de dollars américains). Au total, ce sont plus de 260 millions d’euros qui ont été mobilisés au titre d’engagements nouveaux depuis la crise », déclarait M. Barroso. Avec raison. Car, que ce soit au cœur du conflit postélectoral comme après son épilogue, l’Europe a toujours été près de la législature Ouattara. Et, vraisemblablement, cette bienveillance ne compte pas connaître de fin de si tôt. D’après le président ivoirien, ce financement servira à réaliser des investissements rapides dans les secteurs prioritaires que sont la fourniture en eau potable et en énergie électrique, la santé, la salubrité urbaine et l’éducation. C’est d’ailleurs pourquoi, bien que n’ayant pas encore été investi, à l’époque, en sa qualité de chef d’Etat, il avait déjà rédigé le Plan Présidentiel d’Urgence avec, comme facture, une somme de 45 milliards de FCFA (95 millions de dollars américains). Aussi, ce financement européen ne peut qu’encourager ce genre d’initiatives. Outre les tractations financières, le président de la Commission de l’UE a tenu à évoquer les imminentes élections législatives en Côte d’Ivoire en faisant allusion au dénouement de la récente crise qu’a connue ce pays : « le respect des résultats des urnes en Côte d’Ivoire est un message important pour le continent africain mais aussi pour le reste du monde », a-t-il ajouté. Comme quoi, les questions de démocratie prennent toujours leur place dans les débats avec l’UE.