Guinée : Un arrêté sur les importations par voie terrestre
Mercredi dernier, le gouvernement guinéen a rendu public un arrêté interdisant l’importation par voie terrestre de certaines denrées alimentaires : riz, sucre, huiles végétales et farine n’emprunteront plus le réseau routier pour entrer en Guinée. Une décision visant à contrecarrer les pratiques frauduleuses de certains commerçants adeptes de ce trafic, lesquels optent pour ces itinéraires afin d’éviter de s’acquitter de certaines obligations fiscales. Ces routes doivent leur succès du fait de la rigueur du contrôle au niveau du Port Autonome de Conakry (PAC).
Au niveau de cette frontière, les douaniers sont plus nombreux et plus vigilants. En plus, les obligations fiscales y sont plus chères, d’après l’avis de certains commerçants. Ainsi, ceux-ci préfèrent, par moment, la terre. Mais, cette option a déjà été associée à des fraudes. Le président guinéen, Alpha Condé, lui-même, avait accusé certains opérateurs économiques de ramener du riz provenant du Sénégal jusque dans leurs préfectures d’origine, au détriment de la capitale et de ses environs, laquelle concentre la plus grande partie de la population. Aussi, l’arrêté est censé mettre fin à tout cela. Néanmoins, avec la corruption, des poches de résistance peuvent toujours se créer.
C’est ce qui est arrivé lorsque le gouvernement guinéen a essayé de réguler l’exploitation des essences locales. Le suivi doit donc être aussi rigoureux que les textes. Par ailleurs, il faut noter que cet arrêté ne concerne aucunement les différents produits issus de la Communauté Economique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et ceux en transit international par le territoire guinéen.