Le trafic et l’exploitation des enfants en Afrique
Malgré les mesures mises en œuvre pour éradiquer le fléau, le trafic et l’exploitation des enfants continue en Afrique. De nombreux enfants, la plupart âgés de moins de 14 ans, quittent leur famille pour trouver du travail dans d’autres régions ou passent la frontière pour se rendre dans les pays voisins. Ceux-ci effectuent souvent des travaux ardus et mal payés en tant qu’ouvriers sur des plantations ou domestiques, dans des situations sanitaires dangereuses. Les enfants victimes de trafic travaillent de 10 à 20 heures par jour, ils portent de lourds fardeaux et manient des outils dangereux. Le fléau est en hausse en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale où certains partent de leur plein gré ou à la demande de leurs parents, cherchant à échapper à la terrible pauvreté de leur région. D’autres par contre sont pris au piège des trafiquants qui les exploite ou les revende très cher. Dans toute l’Afrique, on estime qu’environ 80 millions d’enfants travaillent, chiffre qui pourrait atteindre 100 millions en 2015. Selon l’Organisation internationale du travail, un peu plus de 51 % des enfants de 10 à 14 ans travaillent au Burkina Faso malgré que le code du travail interdit le travail des enfants de moins de 14 ans. Il est également répandu au Togo où 313 000 enfants togolais entre 5 et 15 ans travaillent dans les zones urbaines du Togo ou dans des pays étrangers et seraient traités quasiment comme des esclaves. Cela est du à la pauvreté, un accès insuffisant à l’éducation, l’ignorance, de la part des enfants et de leurs familles, des risques encourus, une forte demande des employeurs qui veulent une main d’oeuvre bon marché et soumise. Puisque le problème est lié à la pauvreté du continent, il ne pourra être éliminé que grâce à une hausse des revenus des ménages et à l’accès à l’éducation, la sensibilisation de la population aux dangers et traquer les trafiquants.