Guinée : Loi des finances rectificative 2011
Samedi dernier, le Conseil National de Transition en Guinée a adopté, en plénière, la loi des finances rectificative 2011. C’était aussi l’occasion de statuer sur le sort des recettes engrangées par l’Etat en concédant le fer de Simandou à Rio Tinto. Comme changements majeurs par rapport à la loi de finances initiale, les dépenses et les recettes, qui étaient d’abord évaluées respectivement à 2230,74 milliards et 5634,87 milliards de Francs Guinéens (320 millions et 820 millions de dollars américains), ont été revues à 3263,85 milliards et 6070,23 milliards de Francs Guinéens (470 millions et 880 millions de dollars américains). Pour garantir une bonne utilisation de ces fonds, le rapporteur de l’inter commission, Abdoulaye Cherif Sylla, a fait quelques recommandations au gouvernement, à savoir, respecter rigoureusement le principe de l’unicité de la caisse, interdire toute exonération ad hoc et toute dépense extrabudgétaire, renforcer les contrôles, notamment, sur les exonérations conventionnelles, etc. En ce qui concerne les 700 millions de dollars américains que la Guinée a gagné en autorisant l’exploitation de la mine de fer de Simandou, cette somme sera quasi entièrement consacrée à des investissements. Il faut noter que, jusque là, le gouvernement n’a reçu que 240 millions de dollars américains, soit 1700 milliards de Francs Guinéens, des mains de Rio Tinto ; c’est donc ce montant qui a été inclus dans ce budget. En fin de plénière, cette loi des finances rectificative a été adoptée à l’unanimité, avec 109 voix favorables, aucune contre et, également, aucune abstention. Le gouvernement guinéen a donc, à présent, tout le droit de mener son action suivant la nouvelle loi budgétaire.