Afrique : Doit-on réduire l’aide au développement ?
« L’Afrique se conjugue au présent, non plus au futur », c’est sur ces mots que Mme Obiageli Ezekwesili, vice-présidente de la Banque mondiale pour l’Afrique, a exhorté les uns et les autres à faire le pari d’investir sur le continent Noir. En effet la Banque mondiale a mis en garde les pays industrialisés contre une éventuelle cessation de l’aide au développement, en raison de la crise économique qui touche ces pays. La vice-présidente de l’organisme bancaire a estimé que, bien que la tentation soit grande en temps de crise, ce serait bien une grave erreur de réduire l’aide au développement « non pas parce que l’Afrique a désespérément besoin de l’aide, mais parce que l’économie mondiale attend désespérément de voir une Afrique très performante ». Avec toutes ses matières premières, l’Afrique peine encore a trouvé ses marques et à insuffler à son économie le dynamisme et la croissance qui lui font encore défaut.
Un secteur secondaire très limité, et un secteur tertiaire encore bien loin des standards internationaux, le continent demande et se repose de plus en plus sur l’aide au développement des pays industrialisés. Néanmoins ceci n’empêche pas que le continent ait un rôle important à jouer dans la croissance économique mondiale. « Une augmentation de la prospérité mondiale et une reprise de la croissance économique mondiale dépendent vraiment du rôle que l’Afrique va jouer en tant que pool de croissance mondiale et va prospérer comme un solide marché pour les biens et services mondiaux » a estimé Mme Obiageli Ezekwesili. Ainsi s’adressant à un groupe de 125 investisseurs qui détiennent des participations d’environ 120 milliards de dollars à la London Stock Exchange, elle a exposé les énormes opportunités d’investissement et encourage fortement les investisseurs encore réticents.