Burkina – Faso : Une étude sur le riz local
En collaboration avec Intermon Oxfam, l’Union Nationale des Producteurs du Riz au Burkina (UNPR–B) a mené une étude sur le riz produit localement, dont les conclusions ont fait l’objet d’un atelier vendredi dernier à Ouagadougou. Ce travail avait pour but de définir des stratégies pour que les burkinabés connaissent mieux le riz local et d’améliorer l’acceptation et la commercialisation de cette denrée alimentaire sur toute l’étendue du territoire national. Autrement dit, il s’agissait de dénicher les opportunités et les débouchés de la production rizicole nationale et, en même temps, faire ressortir ses contraintes ; bref, faire un état des lieux des marchés. Ainsi, les recommandations émises se sont scindées en deux parties, celles relatives à la production et celles liées à la commercialisation du riz burkinabé. Selon l’étude, il faut restreindre le nombre de variétés de riz produites et n’en retenir que les meilleurs en termes de rendement et de goût.
Les producteurs doivent également être dotés de moyens technologiques adéquats : bâches, batteuses à moteurs, centre d’étuvages mieux équipés, semences et engrais de bonne qualité, etc. Enfin, il est indispensable d’améliorer l’irrigation des plaines destinées à la riziculture. Quant à la vente de cette production, l’étude a estimé qu’il est nécessaire de renforcer la collecte du riz pour contrecarrer le commerce individuel au niveau des plaines. L’introduction de certaines mesures formelles comme les contrats entre les producteurs et les acheteurs ainsi que le conditionnement en sacs (2 à 50 Kg) pourraient aussi contribuer à baisser ce genre de transactions. Sur le conditionnement toujours, on peut insérer certaines informations sur l’origine du riz pour mieux le crédibiliser (logos, date de production et de péremption, etc). Enfin, l’accès du riz local aux petits marchés des quartiers dans les villes doit être amélioré.