Cap-Vert : Une balance commerciale déséquilibrée !
En ce début de semaine, la Banque du Cap-Vert (BCV) a rendu public le constat du déficit de la balance commerciale du pays. Celui-ci a augmenté de 23 % entre les deux premiers trimestres de l’année, générant des inquiétudes pour la suite de l’exercice.
Alors à 4,38 milliards d’escudos (50 millions de dollars américains) au premier trimestre 2011, le déficit de la balance commerciale cap-verdienne a encore grimpé pour atteindre 7,66 milliards d’escudos (environs 95 millions de dollars américains) à la fin du deuxième trimestre de l’année en cours. Cette situation a eu des conséquences que la BCV a essayé d’étayer.
Ainsi, elle a constatée une forte régression de transfert de capitaux (près de 16 millions de dollars américains), preuve éloquente des soucis financiers de l’économie cap-verdienne. D’ailleurs, la même institution révèle que cette dernière a dû recourir au soutien, à hauteur de 58 %, de l’endettement public, lors du deuxième trimestre. En outre, les exportations de marchandises n’ont cessé d’augmenter, marquant un bond de 35,6 % par rapport au deuxième trimestre 2010 ; dans la catégorie, 84 % des marchandises relevaient du domaine des ressources halieutiques. Même si cela a contribué à 21 % de l’augmentation des exportations, il faut reconnaître que cette pratique appauvrit encore plus les eaux cap-verdiennes pour le grand dam de la population locale. Malgré ce tableau assez défavorable, la BCV a noté des points positifs : le secteur des services, affichant un solde net de 5,1 milliards d’escudos (60 millions de dollars américains), a, par exemple, fait beaucoup de bien à la balance commerciale. Le tourisme, plus particulièrement, y a contribué par l’augmentation des activités des compagnies aériennes étrangères.