Gabon : Développer la culture du riz
La Banque Africaine de Développement (BAD) vient de faire don d’une enveloppe de 300 millions de FCFA (650 000 dollars américains) au gouvernement gabonais, laquelle sera consacrée à promouvoir la riziculture.
Il s’agira particulièrement d’encourager la culture du riz de type NERICA (Nouveau Riz pour l’Afrique, sigle en anglais), une variété hybride issue du croisement entre un riz typiquement africain et un autre d’origine asiatique et mis au point par l’Association pour le Développement du Riz en Afrique de l’Ouest (ADRAO). Le Nerica, officiellement entré au Gabon en 2009, peine à s’y développer. C’est pourquoi, le coup de pouce de la BAD est porteur de beaucoup d’espoir, surtout que le riz, aliment de base de la population gabonaise, fait partie des cultures prioritaires dans le Programme National de Sécurité Alimentaire (PNSA). Selon M. Calixthe Mbeng, Directeur Général de l’Office National de Développement Rural, « il s’agira, pour la culture de riz irrigué, d’aménager des bas-fonds qui vont permettre la maîtrise partielle de l’eau sur une superficie de 3000 et 5000 hectares ». Cela ne devrait être qu’un début étant donné que le Gabon possède plus de 15 millions d’hectares de terres cultivables et, donc, de meilleures potentialités rizicoles.
Le Gabon a intérêt à booster la riziculture car celle-ci épargnera à l’Etat quelques dépenses d’importation. Car, entre autres pour couvrir une consommation estimée à 70 000 tonnes de riz, le gouvernement gabonais débourse chaque année 250 milliards de FCFA (plus de 500 millions de dollars américains) rien que pour pourvoir la population de denrées alimentaires. Une telle facture ne demande qu’à être un peu rabaissée.