Sénégal : Un taux de croissance de 6,5% d’ici 2015
Il s’appelle DPES, Document de Politique Economique et Sociale, et a pour objectif d’accroître le taux de croissance du Sénégal à 6,5% en 2015. En effet, après le DSRP I et II (Document stratégique pour la réduction de la pauvreté), le Sénégal vient de lancer le DPES, actuellement en instance de validation et dont le financement est déjà estimé à 5.438 milliards FCFA (12 milliards de dollars). Ce nouveau document laisse entrevoir de nombreuses perspectives de développement au Sénégal dans les années à venir. Toutefois, les bonnes intentions de ce document ainsi que tous les espoirs placés en lui, risquent d’être réduits au néant si le Sénégal ne résous pas très vite ses problèmes d’énergie. Remarquons que les projets et réalisations du DPES dépendent essentiellement du renforcement de la capacité du secteur privé sénégalais et du problème de l’énergie. A cet effet, M. Pierre Ndiyae, directeur de la prévision et des études économiques (DPEE), met en garde en affirmant que « Aujourd’hui, il n’est pas à démontrer que les problèmes du secteur de l’énergie sont en train de tuer beaucoup d’activités. S’il n’est pas réglé, il sera très difficile, voire impossible d’atteindre de tels objectifs (du DPES) ». Conscientes de cette réalité, les autorités sénégalaises ont déboursé environ 62 milliards FCFA (136 millions de dollars) en plus des soutiens de l’Agence Française de Développement, de la Banque Mondiale, de la BOAD et d’autres partenaires au développement pour financer le Plan Takkal (dont l’objectif est de mobiliser plusieurs centaines de milliards pour mettre le Sénégal hors délestages). « D’ici septembre, nous aurons une fourniture stable de l’électricité, avant qu’elle ne stabilise en 2014 » a rassuré le directeur de la DPEE.