Guinée : Le putsch fait fuir des investisseurs
L’instabilité politique freine le développement en Afrique. La Guinée vient de nous en donner un bon exemple. Car, en raison de la récente tentative de coup d’Etat datant du 19 Juillet dernier, le pays pourrait perdre un investissement déjà négocié au préalable. En effet, le Ministère guinéen en charge de l’Energie et de l’Environnement était en pourparlers avancés avec une compagnie italienne, DE.CO. Engineering, spécialisée dans le traitement des déchets solides et leur transformation en énergie. Une expertise qui intéresse au plus haut point les autorités guinéennes dans la perspective de contribuer à plus de salubrité dans la capitale Conakry et, simultanément, d’octroyer à cette dernière une meilleure fourniture électrique. Alors qu’une délégation italienne était attendue en Guinée fin juillet pour finaliser ces négociations, DE.CO. a préféré, juste après le putsch avorté, repousser sa visite, le temps que le pays se stabilise. Selon des sources officielles, dans le meilleur des cas, ce ne sera qu’en septembre que les discussions pourront reprendre. Bien que les allégations du gouvernement guinéen ne soient pas totalement dignes de foi étant donné qu’il peut en profiter pour faire porter le chapeau de ses propres échecs au coup d’Etat, celui-ci demeure tout de même une triste publicité pour la Guinée. Si le projet se concrétise, DE.CO. érigera à Conakry, une usine de 100 tonnes de déchets par jour, laquelle produira jusqu’à 2800 KWH d’électricité. Et, selon les besoins de la ville ou même du pays, ces unités industrielles pourront être multipliées afin de desservir le plus d’agglomérations.