Ghana : un pays à revenu intermédiaire
Bénéficiant de ses récentes activités pétrolières florissantes, le Ghana a désormais accédé au statut de pays à revenu intermédiaire selon un communiqué de la Banque Mondiale publié le 18 Juillet dernier. Le lancement de la production pétrolière et sa commercialisation depuis décembre dernier ont donné de nouvelles perspectives à l’économie ghanéenne. Et selon la Banque Mondiale, au terme de l’année 2011, le produit intérieur brut (PIB) du Ghana devrait accroître de 13,4 %, soit la plus forte progression en Afrique subsaharienne. Toutefois il y a d’autres chantiers de travail sur lesquels le Ghana doit encore se pencher. Entre autre : « le pays devra faire face à de nombreux défis, dont le développement inégal entre le nord et le sud » a rappelé la BM. Ainsi se pose la question de l’équité dans la gestion des ressources pétrolières ainsi que celui du « syndrome hollandais » (un pays pourtant riche en ressources naturelles affiche une croissance trop tributaire de ces ressources). Le Ghana pour faire face à ces problèmes a donc engagé plusieurs experts locaux et étrangers pour des consultations afin d’évaluer à juste titre les réels problèmes et envisager des solutions plus viables. Par ailleurs le Ghana doit aussi optimiser la gestion de ses dépenses publiques, car de nombreuses rivalités politiques ont souvent entrainé un gap budgétaire substantiel. Le pays va alors apprendre à s’auto-suffire car devenant un pays à revenu intermédiaire, il verra son aide extérieure considérablement diminuée. Dans cet ordre d’idées, la BM recommande vivement que « Le pays devra ainsi soulager ses finances publiques en se fixant des priorités, en privilégiant les partenariats public-privé pour le financement de grands projets (transport, énergie et eau) et en améliorant son administration fiscale ».