La Guinée Equatoriale veut séduire le monde
La Guinée Equatoriale est longtemps restée discrète sur la scène internationale. Même la nomination du Président Teodoro Obiang Nguema à la tête de l’Union Africaine n’y a rien changé. La faute, certainement, à sa gouvernance, souvent décriée de par le monde. Lassé de cette situation, le pays s’emploie à se faire reconnaître.
Déjà, sur le plan politique, beaucoup de choses bougent avec, notamment, un projet de réforme constitutionnelle en cours. A l’issue de cette initiative, les mandats présidentiels pourraient être limités à deux exercices et divers institutions devraient être mises en place à l’instar d’un Sénat, d’un Conseil de la République et d’une Cour des Comptes. La bonne volonté que le régime équato-guinéen démontre au travers de tous ces changements en gestation influencera sûrement le regard que porte la communauté internationale sur ce pays.
Autre vitrine que Malabo compte utiliser, c’est la prochaine Coupe d’Afrique des Nations (CAN 2012). En organisant le majeur évènement sportif du continent, le pays souhaite attirer des investissements, non seulement dans le domaine du sport, mais aussi, dans celui du tourisme. Ce sera également l’occasion pour que cet Etat fasse peau neuve, ses infrastructures étant profondément détériorées. Comme le Mondial l’a été pour l’Afrique du Sud, la CAN pourrait être un puissant tremplin pour l’économie équato-guinéenne.
A vrai dire, la Guinée Equatoriale, doté d’un sous-sol riche en or noir, pourrait se passer de toute cette opération-séduction, étant l’ami non déclaré de tous les grands de ce monde, à l’instar des Etats-Unis ou de la France. Mais, la politique qu’elle mène actuellement montre que seule la richesse ne suffit pas pour une nation. Celle-ci se développe toujours mieux en concert. Belle leçon pour le monde entier.