Zimbabwe : Risque de ralentissement de la croissance
Le Conseil exécutif du Fonds Monétaire Internationale (FMI) a salué les améliorations économiques qu’a connues le Zimbabwe l’année passée, y compris l’augmentation de 9 % du produit intérieur brut (PIB).
En outre le gouvernement a annoncé par l’entremise de son ministre des finances une croissance de 9,3% en 2011. Cependant l’organisation financière internationale s’inquiète de la dégradation en perspective de cette croissance. En effet celle-ci a répertorié divers facteurs pouvant être considérés comme obstacles à la progression Zimbabwéenne.
Parmi ces obstacles le conseil exécutif du FMI note l’environnement politique actuel, la baisse des prix des matières premières et le programme controversé de réappropriation des certains leviers économiques tel que le secteur minier. Ces contraintes pourraient alors ralentir la croissance et ramener les prévisions de 2011 à 5,5%.
Le FMI avertit donc qu’un écart budgétaire pourrait voir le jour malgré les progrès impressionnants de cette ancienne locomotive de l’Afrique australe. En effet les dépassements importants de la masse salariale et des arriérés de paiement au Zimbabwe ne permettront pas une croissance économique similaire à celle de l’année passée.
Le pouvoir public zimbabwéen devrait s’employer d’une part à supprimer les emplois fictifs de la masse salariale et à renforcer les contrôles à tous les niveaux d’emploi, et d’autre part il devrait entreprendre des reformes structurelles visant à appliquer la politique de réappropriation dans le respect de la propriété privée.
Ces mesures devraient permettre d’attirer des investissements nationaux et étrangers dans le secteur très prisé du diamant avec la garantie pour le pays d’atteindre un taux de croissance de 9,3% en 2011.