Import-export : Le Cameroun ne fait pas exception à la règle africaine
Comme une bonne partie des pays d’Afrique, le Cameroun importe plus qu’il n’exporte. Des récents chiffres ont corroboré cette thèse. En effet, le pays a réalisé, en 2010, des recettes d’exportation estimées à 1.578,483 milliards de FCFA (plus de 3 milliards de dollars) ; et ce, contre des dépenses d’importations de l’ordre de 2.530,531 milliards de FCFA (5,3 milliards de dollars). Ce qui équivaut à un déficit d’environs 1000 milliards de FCFA (2 milliards de dollars) pour l’économie camerounaise.
Selon l’Institut National de la Statistique, le Cameroun a principalement exporté, en fonction du tonnage, des carburants, et lubrifiants (790.257 tonnes) facturés à 245,096 milliards de FCFA (près de 500 millions de dollars). Après quoi viennent les fèves de cacao (193.881 tonnes), lesquelles ont rapportées 301,401 milliards de FCFA (environs 600 millions de dollars) ; les grumes (71 milliards de FCFA–145 millions de dollars), les bois sciés (123 milliards de FCFA–250 millions de dollars) et les bananes fraîches (40 milliards de FCFA–82 millions de dollars). Ce qui reflète la grande capacité de production agricole camerounaise, de tout temps, qualifié de grenier d’Afrique Centrale.
Les produits pétroliers raffinés dominent aussi les importations : ceux-ci ont coûté au Cameroun, en 2010, 700 milliards de FCFA (1,45 milliard de dollars) pour 2,3 millions de tonnes. Ils sont suivis des huiles brutes de pétrole (607 milliards de FCFA–1,24 milliard de dollars) et des céréales (161 milliards de FCFA–330 millions de dollars). Par ailleurs, les aliments, avec les poissons et les crustacés ainsi que les poissons de mers congelés prennent la belle part des importations, trahissant l’insuffisance alimentaire camerounaise. A analyser ces chiffres, il est important que le Cameroun se dote de moyens de production. Sans cela, il demeurera éternellement déficitaire.
