L’Afrique veut prolonger l’AGOA
Actuellement se déroule à Lusaka en Zambie le Forum 2011 de l’African Growth and Opportunity Act (AGOA), lequel s’est ouvert le mardi dernier et se refermera le vendredi 10 Juin prochain. Bien que la rencontre soit placée sous le thème « Renforcement des échanges commerciaux par une meilleure compétitivité, une plus grande création de valeur ajoutée et une intégration régionale plus forte », ce sera aussi une occasion pour les pays africains de solliciter aux Etats-Unis une nouvelle prolongation de ce partenariat.
En effet, le programme de l’AGOA, amorcé en l’an 2000, devait déjà prendre fin en 2008. Mais, en 2004, le Congrès Américain a adopté une loi le prolongeant jusqu’en 2015. Mais, apparemment, la nouvelle échéance ne convient pas toujours aux africains, ceux-ci restant sur leur faim. Pour cause, les pays d’Afrique subsaharienne n’ont pas tiré le maximum de profit de l’AGOA. A titre d’illustration, sur la totalité des lignes regroupant 6 000 produits africains dont le programme facilite la vente aux Etats-Unis, le continent n’en a utilisé que 0,25 % jusque là. En plus, elles se constituent essentiellement des matières premières dont, principalement, le pétrole et d’autres minerais (80 % des exportations).
Ainsi, pour pouvoir se rattraper, les pays africains veulent plus de temps et, également, plus de diversification des exportations effectuées dans le cadre de l’AGOA. Pour ce faire, l’Afrique devrait également demander un soutien américain en ce qui concerne ses infrastructures dont la vétusté ou, carrément, l’inexistence s’érige en obstacle de taille à la production locale.