Samsung ou des ambitions noires
Tout le monde le sait, les africains sont de bons consommateurs de la technologie. De cette caractéristique, Samsung compte bien profiter. Une ambition que le géant coréen a affiché au courant du mois passé en annonçant vouloir atteindre un chiffre d’affaire de 7 milliards d’euros (9,4 milliards de dollars américains) sur le continent noir à l’horizon 2015.
Pour ce faire, le géant coréen de l’électronique a mis en place une stratégie de fer, se tournant vers les pays les plus riches (Nigéria, Kenya, Afrique du Sud,…) et s’adaptant au maximum à leurs réalités locales. Ainsi, par exemple, les pannes d’électricité ne gêneront pas le fonctionnement de certains appareils, dotés d’un dispositif afin de surmonter ces aléas. Samsung mise aussi sur l’implantation d’unités de montage en plus des 5 qu’il compte déjà sur le continent (Ethiopie, Nigéria, RSA, Sénégal, Soudan). Pour en assurer l’efficacité, le groupe s’est rapproché de certains établissements africains afin de financer des formations dans le domaine de l’électronique. Dans ce cadre, Samsung est lié à l’Université sud-africaine de Cape Town depuis l’année dernière et, plus récemment (mai dernier), à l’Université kényane de Strathmore. De quoi renflouer son personnel en Afrique, lequel pourrait être constitué de 5000 employés d’ici 2015. De la même logique, Samsung favorise aussi les partenariats pour mieux commercialiser ses produits. À titre illustratif, le groupe devrait, très prochainement, se lier à la chaîne de magasins Nakumatt pour mieux couvrir le marché kényan.
A analyser des récents chiffres, Samsung peut espérer un retour sur investissement rapide. Car, en l’espace d’un an, le chiffre d’affaire du coréen en Afrique a crû de 31 %, soit 1,3 milliard de dollars américains en 2010. Et, selon certaines prévisions, l’année 2011 pourrait se solder avec 10 milliards de dollars américains, correspondant à une croissance de 63 %.