Terrorisme et développement : Le sentier de la terreur s’élargit en Afrique (A. Guterres)
Lors d’un débat de haut niveau au Conseil de sécurité (CS) sur le renforcement de la coopération entre les Nations Unies et les organisations régionales en vue de mieux lutter contre le terrorisme, A. Guterres a dressé ce mardi 28 mars, l’état des lieux de la menace terroriste au Sud du Sahara.
«Le sentier de la terreur s’élargit, tandis que les combattants, les fonds et les armes circulent de plus en plus entre les régions et à travers le continent, et que de nouvelles alliances sont forgées avec des groupes liés au crime organisé et à la piraterie», s’est inquiété le Secrétaire Général des Nations Unies, Antonio Guterres.
Tout en saluant les initiatives régionales mises en branle pour contrecarrer le phénomène dans différentes sous-régions du continent africain, Guterres a réitéré devant les puissances militaires du CS les causes fondamentales qui expliquent la métastase du péril extrémiste au Sud du Sahara.
«Aucune tranche d’âge, aucune culture, aucune religion, aucune nationalité et aucune région n’est à l’abri. Mais la situation en Afrique, au sud du Sahara, est particulièrement préoccupante», a détaillé l’ex-Premier ministre portugais. Avant d’énumérer avec force détails les sous-jacents de la menace.
«Le désespoir, la pauvreté, la faim, le manque de services de base, le chômage et les changements anti-constitutionnels de Gouvernement continuent à créer un terrain fertile pour la prolifération rampante des groupes terroristes, leur permettant d’infecter de nouvelles parties du continent», a confié sans détours le diplomate du Portugal.
L’ONU se félicite par ailleurs de sa coopération grandissante avec l’UA et d’autres partenaires locaux pour contrecarrer le terrorisme et ses corollaires en Afrique, et singulièrement au Sud du Sahara.