Le Zimbabwe se tourne vers le charbon pour alléger la grave pénurie d’électricité
Le Zimbabwe a commencé à distribuer plus de courant avec l’augmentation de sa production d’électricité grâce au recours au charbon avec le soutien de la Chine, a annoncé mardi l’entreprise publique d’électricité «Zimbabwe Power Company» (ZPC).
Alors que les coupures d’électricité au Zimbabwe peuvent durer jusqu’à 19 heures par jour, «l’électricité sera progressivement injectée dans le réseau jusqu’à ce qu’elle atteigne 300 mégawatts» par jour, soit la capacité totale de la nouvelle unité de production à base de charbon mise en service lundi soir à la centrale de Hwange, précise ZPC dans un communiqué.
Le pays dépend pour son électricité de Hwange, sa plus grande centrale au charbon, mais étant mal entretenue, elle tourne actuellement à moins de la moitié de sa capacité, selon le gouvernement.
Mais grâce à un financement à hauteur de 85% de l’entreprise publique chinoise Sinohydro, le Zimbabwe y a construit deux nouvelles unités de production d’une capacité de 300 mégawatts chacune, pour un coût de 1,4 milliard de dollars, continuant à miser sur l’énergie fossile. La seconde unité supplémentaire doit entrer en service en octobre pour atténuer les besoins de quelque 16 millions de Zimbabwéens estimés quotidiennement à 1.700 mégawatts.
Les pénuries d’électricité déjà récurrentes se sont par ailleurs nettement aggravées ces derniers mois, dans ce pays d’Afrique australe, en raison de l’épuisement quasi-total de l’eau dans le barrage de Kariba (nord) causé par la sécheresse.
En décembre 2022, les autorités ont imposé jusqu’à 19 heures de coupures par jour, le courant n’étant rétabli qu’entre minuit et 05H00 du matin (03H00 GMT). Le Zimbabwe est par ailleurs plongé dans une grave crise économique depuis une vingtaine d’années.