L’UA annonce une conférence de réconciliation nationale en Libye
L’Union africaine (UA) a annoncé dimanche à l’issue de 36ème sommet à Addis-Abeb, qu’elle se penche actuellement sur l’organisation prochaine d’une Conférence de réconciliation nationale sur la Libye.
«Nous avons réuni les différentes parties et nous sommes en train de travailler avec eux sur la date et le lieu de la conférence nationale» sur la Libye qui se tiendra «sous l’égide du Comité de haut niveau de l’Union africaine», présidé par le chef de l’Etat congolais, Denis Sassou Nguesso, a déclaré Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’UA.
«Une réunion préparatoire a eu lieu il y a quelques semaines à Tripoli», la capitale libyenne, a révéla Faki Mahamat, précisant que «le départ des mercenaires a été demandé, (…) il faut nécessairement que les Libyens se parlent, je crois que c’est une condition préalable pour aller à des élections dans un pays apaisé».
De hauts gradés des forces armées de l’Est et de l’Ouest de la Libye ont approuvé le mercredi 08 février au Caire, un mécanisme de coordination pour faire partir les mercenaires et combattants étrangers présents sur le sol libyen.
La Libye est plongée dans une crise politique majeure depuis l’assassinat de Mouammar Kadhafi le 20 octobre 2011. Le pays est miné par les divisions entre l’Est et l’Ouest et par les ingérences étrangères. Deux gouvernements rivaux se disputent aujourd’hui le pouvoir, l’un installé à Tripoli – et reconnu par l’ONU, l’autre basé à Syrte (centre) dans la partie oriental de la Libye qui est avec une autre partie du Sud, sous le contrôle du clan du maréchal Khalifa Haftar.
Un double scrutin présidentiel et législatif, initialement prévu en décembre 2021 pour stabiliser le pays, a été reporté sine die, en raison de divergences sur la base juridique des élections et la présence de candidats controversés, dont celle de Khalifa Haftar.