Le fils du président du Zimbabwe sur la liste des sanctions américaines
Les Etats-Unis ont imposé des sanctions financières au fils du Président zimbabwéen, Emmerson Mnangagwa et à trois autres personnes pour corruption et abus.
Le département américain du Trésor a désigné Emmerson Mnangagwa Junior, Sandra Mpunga, Nqobile Magwizi et Obey Chimuka pour leurs liens avec l’homme d’affaires controversé Kudakwashe Tagwirei et sa société, Sakunda Holdings, présumés d’institutions publiques à des fins personnelles, selon un communiqué.
Kudakwashe Tagwirei époux de Mme Mpunga, «a utilisé ses relations avec de hauts fonctionnaires zimbabwéens pour obtenir des contrats avec l’Etat et bénéficier d’un accès privilégié à des devises, y compris le dollar américain», puis a «fourni des articles à prix élevés, tels que des voitures onéreuses, aux hauts fonctionnaires du gouvernement zimbabwéen», a détaillé le Trésor dans un communiqué.
«Depuis le départ de l’ancien président zimbabwéen Robert Mugabe en 2017, Tagwirei a utilisé un ensemble de relations commerciales opaques et sa relation continue avec le président Mnangagwa pour développer considérablement son empire commercial et récolter des millions de dollars américains», ajoute le communiqué.
Mnangagwa Junior serait le mandataire de son père dans ses relations avec Sakunda Holdings, la société de Tagwirei, qui a des tentacules dans tous les secteurs économiques du Zimbabwe.
«Nous exhortons le gouvernement zimbabwéen à prendre des mesures significatives en vue de créer un Zimbabwe pacifique, prospère et politiquement dynamique, et à s’attaquer aux causes profondes de nombreux maux du Zimbabwe», a déclaré le Sous-secrétaire au Trésor, Brian Nelson.
Le Zimbabwe, ancien grenier à céréales de l’Afrique australe, se débat depuis une vingtaine d’années dans une crise économique sans fin, née de l’expulsion de force des fermiers blancs lors d’une réforme agraire contestée et aggravée par une corruption généralisée.