Tchad : A la recherche de 230 millions de dollars !
Depuis lundi dernier, le Tchad est le troisième pays au sein de l’espace de la Communauté Economique et Monétaire d’Afrique Centrale (CEMAC) à lancer un emprunt obligataire sur le marché financier sous-régional. Baptisée « emprunt Etat tchadien 6 % net 2011-2016 », cette opération, qui sera cotée à la Bourse des Valeurs Mobilières de l’Afrique Centrale (BVMAC) à Libreville, vise à réunir, d’ici le 23 juin prochain, 100 milliards de FCFA (230 millions de dollars américains). Cette somme, qui se scinde en 10 millions d’obligations d’une valeur nominale de 10 000 FCFA (23 dollars américains), sera consacrée à financer des grands travaux au Tchad, parmi lesquels, la finalisation de l’aéroport de Moundou, l’édification des établissements d’enseignement (lycées et université de Toukra) ou la construction d’infrastructures de transport, notamment, dans la capitale N’djamena.
Comme le Gabon en 2007, pour 100 milliards de FCFA (230 millions de dollars américains) ou le Cameroun, au début de cette année, pour 200 milliards de FCFA (460 millions de dollars américains), le Tchad espère être assez crédible pour remporter un franc succès sur le marché financier d’Afrique Centrale. A ce propos, le Tchad semble avoir un atout de poids, à savoir, le rapport de sa dette publique sur son PIB. Celui-ci n’est que de 7,7 %, ce qui rend le pays viable. En plus, l’emprunt initié pourrait également l’aider à apurer « sa dette extérieure », selon les propos de son ministre des Finances, M. Gata Ngoulou. Un autre argument convaincant de plus. En outre, l’émission des obligations tchadiennes contribue à l’animation du marché de la CEMAC. Ce qui est positif pour le dynamisme de l’économie sous-régionale.