Afrique du Sud: L’ex président Zuma «doit subir d’autres chirurgies»
L’ancien président sud-africain Jacob Zuma a été opéré samedi dernier et «doit subir d’autres chirurgies dans les jours à venir», ont annoncé dimanche les services pénitentiaires.
Aucune information n’a été donnée sur les raisons de son entrée à l’hôpital le 6 août, retardant une nouvelle fois la reprise de son procès pour corruption pour une affaire datant de 1999.
Jacob Zuma purge actuellement une peine de 15 mois de prison. Il a été condamné pour avoir refusé de comparaître devant la Commission enquêtant sur la corruption d’Etat pendant son mandat. Le président Cyril Ramaphosa a reconnu mercredi dernier une corruption d’Etat endémique sous la présidence de son prédécesseur Jacob Zuma, affirmant n’avoir pas démissionné alors de son poste de vice-président pour tenter de résister à ce fléau.
Ramaphosa témoignait devant la commission qui enquête sur le pillage des caisses de l’Etat sous la présidence Zuma (2009-2018), qui avait pris fin prématurément en raison de l’ampleur du scandale. Il a raconté avoir eu «cinq options possibles». «Démissionner, dénoncer, acquiescer et encourager, rester et garder le silence, ou rester et résister», a-t-il dit.
Un rapport accablant de la médiatrice du pays en 2016 puis des révélations de presse, rapportent «qu’un réseau d’individus était apparemment de connivence avec de hauts fonctionnaires pour occuper des postes et s’emparer d’institutions-clé». Le rapport dit du « Guptagate » de 2016 détaille comment une fratrie d’hommes d’affaires d’origine indienne, les Gupta, avait remporté de lucratifs contrats publics et imposé la nomination de certains ministres pour favoriser leurs intérêts.
Ramaphosa a justifié d’avoir évité le conflit avec M. Zuma pour ne pas voir, «sa capacité à apporter du changement» considérablement limitée, voire anéantie.