Côte d’Ivoire: Gbagbo plaide de nouveau pour la libération de prisonniers «d’opinion»
L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, qui a transmis la semaine dernière au chef de l’Etat Alassane Ouattara une liste de 110 détenus, dont certains sont emprisonnés depuis la crise de 2010-2011, a insisté lundi pour que ces prisonniers qu’il qualifie de «politiques» soient libérés.
«Le point actuel de mon programme, c’est de me battre pour la libération de tous les prisonniers d’opinion», a-t-il lancé, devant une centaine d’épouses de ces détenus. Il avait abordé la question lors de sa rencontre le 27 juillet avec Alassane Ouattara, la première depuis la crise post-électorale de 2010-2011 qui avait fait 3.000 morts. «Il ne m’a pas dit non, mais il ne m’a pas dit oui! Il va faire tous les efforts pour les libérer le plus tôt possible, c’est la réponse qui m’a été faite», a déclaré lundi M. Gbagbo.
Dans la liste des 110 détenus, figurent à la fois des personnes arrêtées après la crise de 2010-2011, mais aussi des personnes interpellées en 2020 lors de la dernière campagne présidentielle et en juin dernier, en marge du retour en Côte d’Ivoire de M. Gbagbo.
Laurent Gbagbo avait été arrêté et poursuivi devant la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes contre l’humanité, avant d’être définitivement acquitté en mars dernier et de rentrer en Côte d’Ivoire le 17 juin.
Son épouse Simone Gbagbo n’est plus poursuivie par la justice internationale : le mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale contre l’ex-Première dame ivoirienne, accusée de crimes contre l’humanité lors de la crise de 2010-2011 a été levé. Simone Gbagbo était réclamée depuis 2012 par la CPI pour quatre chefs de crimes contre l’humanité, à savoir meurtre, viol, autres actes inhumains et persécution, commis pendant la crise post-électorale de 2010-2011.