Côte d’Ivoire: Première sortie politique du FPI depuis le retour de Laurent Gbagbo
L’ex-Président ivoirien, Laurent Gbagbo s’est inquiété dimanche «de la violence qui se perpétue» en Côte d’Ivoire, une violence qui s’est manifestée jeudi dernier, à son retour dans le pays après dix ans d’absence avant son acquittement par la Cour Pénale Internationale (CPI).
Selon un communiqué signé en son nom par son porte-parole, Justin Katinan Koné, en remerciant «la jeunesse ivoirienne» qui s’est mobilisée pour l’accueillir, Gbagbo note qu’elle a «dû payer parfois le prix lourd illustré par des blessures graves causées par une violence brutale que rien ne justifiait».
«Il appelle, dans un souci d’apaisement, à la libération de toutes les personnes qui ont été interpellées dans le cadre de son accueil» et «s’inquiète de la violence qui se perpétue dans notre pays».
«Les scènes de violence provoquées par les forces de l’ordre (…) qui ont émaillé son accueil montrent à suffisance que le chemin de la réconciliation est encore long», affirme le communiqué. Acquitté de crimes contre l’humanité par la Cour pénale internationale (CPI), Laurent Gbagbo est rentré jeudi en Côte d’Ivoire qu’il avait été forcé de quitter il y a dix ans, et a été accueilli par des milliers de partisans en liesse.
Tout au long de la journée de jeudi dernier, la police a dispersé avec du gaz lacrymogène tous ceux qui tentaient de se rassembler près de l’aéroport d’Abidjan pour l’accueillir et des échauffourées ont éclaté entre les forces de l’ordre et des partisans de Gbagbo.
Le parti de Gbagbo, le Front populaire ivoirien (FPI), a affirmé qu’une quarantaine de ses partisans avaient été arrêtés, ce qui n’a pas été confirmé de source officielle.