Rome et Tunis renforcent leur coopération sur la migration irrégulière
La ministre italienne de l’Intérieur, Luciana Lamorgese a annoncé ce jeudi, lors d’une visite à Tunis, la création d’un canal d’échanges directs entre Tunis et Rome afin de coordonner la lutte contre les migrations irrégulières.
Après une rencontre avec le chef du gouvernement tunisien, Hichem Mechichi, qui est aussi ministre de l’Intérieur par intérim, Mme Lamorgese a déclaré que «l’Italie a eu la confirmation de la volonté d’instaurer une ligne directe entre nos deux pays pour échanger des informations» sur les départs irréguliers.
En outre, «les autorités tunisiennes ont accepté plus de flexibilité dans les règles de rapatriement» de personnes arrivées irrégulièrement en Italie, selon un communiqué du ministère italien de l’Intérieur.
Mme Lamorgese et la Commissaire européenne aux Affaires intérieures, Ylva Johansson ont proposé des aides économiques à la Tunisie, en échange d’un effort accru de Tunis pour empêcher les migrants d’embarquer vers l’Europe.
L’Union européenne se réjouit «de coopérer sur des investissements qui aideront la Tunisie à faire face aux conséquences économiques de la pandémie» du covid-19, a déclaré de son côté la Commissaire européenne Johansson.
L’objectif est aussi «une situation gagnant-gagnant, développer ensemble une approche globale de gestion de la migration, à la fois la migration légale et la lutte contre la migration irrégulière», a-t-elle ajouté.
Plus de 13.350 personnes, dont 15% de Tunisiens, sont arrivées sur les côtes italiennes depuis janvier, soit trois fois plus qu’à la même époque en 2020, selon Rome.