L’ONU exige le départ des combattants étrangers du territoire libyen
Le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a de nouveau rappelé que le retrait des combattants étrangers présents en Libye, est une des conditions nécessaires au processus de paix lancé en Libye.
Dans un rapport transmis au Conseil de sécurité, Antonio Guterres exige le départ des combattants étrangers du territoire libyen, en respect de l’accord de cessez-le-feu signé en octobre dernier.
Le retrait des mercenaires et la fin des violations de l’embargo de l’ONU sur les armes sont des «éléments essentiels» pour une paix durable dans ce pays d’Afrique du Nord et dans la région, assure Antonio Guterres.
Dans son rapport, il précise aussi que le transfert sans heurts du pouvoir à un nouveau gouvernement intérimaire, qui a pris le pouvoir en mars, «apporte un nouvel espoir pour la réunification du pays et de ses institutions et pour une paix durable». Les Nations Unies ont estimé qu’il y en avait beaucoup plus de 20.000 combattants étrangers en Libye.
Par ailleurs, le gouvernement britannique a annoncé jeudi dernier des sanctions contre la milice libyenne Kaniyat et ses dirigeants, accusés de violations graves des droits humains à Tarhouna, une ville proche de Tripoli où des charniers ont été découverts.
Après la reprise de Tarhouna par les forces loyales au GNA en juin 2020, plusieurs charniers y avaient été découverts. La milice Kaniyat avait déjà été sanctionnée en novembre dernier par les Etats-Unis.
La Libye tente de s’extraire d’une décennie de conflits, marquée par l’existence depuis 2011, de deux pouvoirs rivaux, en Tripolitaine (Ouest) et Cyrénaïque (Est).
Un nouveau gouvernement unifié a été installé en mars 2021 à l’issue d’un processus chapeauté par l’ONU, afin de gérer la transition jusqu’à des élections nationales en décembre prochain.