Le FMI content du Togo
Du 26 avril au 13 Mai 2011, une mission du Fonds Monétaire International (FMI) a séjourné au Togo dans le cadre de la sixième revue du programme appuyé par la Facilité Elargie du Crédit (FEC). Au terme de ces trois semaines de travail, le FMI a distribué des bons comme des mauvais points au pays de Faure Gnassingbé.
La croissance que connaît le Togo est, sans surprise, l’un des points les plus satisfaisants relevés par le FMI. Passée de 3,2 % en 2009 à 3,7 % en 2010 grâce aux activités du secteur primaire, des ports et des investissements publics, le FMI estime, à raison, qu’elle « s’accélère progressivement dans un contexte de stabilité macroéconomique ». Autre point positif, c’est la fiabilité que le Togo a retrouvé sur le marché financier international, suite à la chute de sa dette, ce, après des annulations. Celle-ci, d’antan équivalente à 37 % du PIB, l’égale actuellement à 30 %. Cela revêt une importance particulière en cas d’émission d’emprunt comme l’a si bien prouvé la récente opération du Sénégal, lequel a pu réunir 4 fois plus que ses besoins grâce à une solvabilité internationalement reconnue.
Mais, le Togo a encore des efforts à fournir dans certains secteurs. Le FMI a, par exemple, évoqué le retard important en infrastructures, lequel, pour être comblé, prend une grande part du budget de l’Etat. L’institution de Bretton Woods a également relevé l’urgence d’une réforme dans le secteur des phostphates, minerais dont la production a, de nouveau, périclité l’année dernière. Les secteurs de l’électricité et des télécommunications doivent aussi être réorganisés ; ce, pour réduire les coûts consentis par les consommateurs et, de ce fait, améliorer la compétitivité du Togo. Bref, nonobstant ces quelques remarques, le Togo semble avoir passé avec succès l’audit du FMI.