Le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire veulent faire front commun contre le terrorisme
Les ministres de la Défense du Burkina Faso, Chériff Sy, et de la Côte d’Ivoire, Téné Birahima Ouattara, ont indiqué lundi à Ouagadougou vouloir «mutualiser» leurs efforts dans la lutte contre le terrorisme.
«Nous pensons que la lutte contre le terrorisme ne peut être menée par un seul Etat. Il faut mutualiser les efforts, se tenir informé et essayer de mettre ensemble nos moyens (…) pour lutter efficacement contre ce fléau», a déclaré M. Ouattara, à l’issue d’une réunion avec son homologue burkinabè.
Le ministre burkinabè Cheriff Sy a indiqué qu’il y avait «déjà une commission qui réunissait les cadres de défense, de sécurité et du renseignement des deux pays. Cette visite a permis de réactiver toutes ces structures afin d’y donner des instructions claires pour qu’un certain nombre de missions puissent se réaliser».
«Nous collaborons parfaitement. Nous avons eu à mener un certain nombre d’opérations de sécurisation de nos frontières, de lutte contre le terrorisme ensemble», s’est réjoui M. Sy, précisant qu’il s’agit désormais de «définir une stratégie commune».
Le Burkina Faso est en proie depuis 2015 à de fréquentes attaques djihadistes ayant fait plus de 1.300 morts et ayant contraint plus d’un million de personnes à fuir leurs foyers.
Longtemps épargnée par les groupes armés, la Côte d’Ivoire a enregistré son premier attentat meurtrier en 2016, lorsque 19 personnes, dont de nombreux occidentaux, ont été tués à Grand-Bassam. Le 29 mars dernier, «une soixantaine de terroristes lourdement armés venant du Burkina Faso» avaient attaqué une position de l’armée ivoirienne à Kafolo.