Cap-Vert-Législatives : Le parti au pouvoir conserve la majorité au parlement
Le parti de centre-droit au pouvoir depuis cinq ans au Cap-Vert a réussi à conserver sa majorité à l’Assemblée nationale, à l’issue des élections législatives du 18 avril, a annoncé mercredi la commission électorale.
Le Mouvement pour la démocratie (MpD) du Premier ministre sortant, Ulisses Correia e Silva, a décroché 38 sièges sur les 72 que compte le Parlement, contre 40 dans l’Assemblée sortante, selon des résultats portant sur l’ensemble des bureaux mis en ligne par la Commission nationale des élections (CNE).
Le MpD a obtenu l’un des deux sièges dévolus à la diaspora. L’autre siège qui restait à pourvoir revient au Parti africain pour l’indépendance du Cap-Vert (PAICV, socialiste) de l’ex-ministre Janira Hopffer Almada, finalement crédité de 30 sièges, soit un de plus qu’en 2016.
Mme Hopffer Almada, 42 ans, avait reconnu dès le soir du scrutin sa défaite et annoncé sa prochaine démission de la tête de son parti, dont elle était devenue la première Dame à en assumer la présidence en 2014.
Loin derrière les deux formations historiques, l’Union capverdienne indépendante et démocratique (Ucid, démocrate-chrétien) remporte 4 sièges, a confirmé la CNE, alors que trois autres petites formations n’obtiennent aucun siège.
Les élections se sont déroulées alors que l’économie pays a été sévèrement touchée par la pandémie du covide-19. L’an dernier, l’archipel de 550.000 habitants, situé à environ 600 kilomètres au large du Sénégal, très dépendant du tourisme qui assure 25 % de son PIB, a enregistré une récession historique de 14,8 %.
Depuis les élections libres de 1991, le pays n’a enregistré aucun incident ni violences liés aux élections et à leurs résultats. Le Cap-Vert est doté d’un régime semi-parlementaire où le Premier ministre domine l’exécutif, le président (Jorge Carlos Fonseca, soutenu par le MpD) exerçant un rôle d’arbitre.