Egypte : l’enquête sur l’accident de train met en cause le conducteur
Le parquet général égyptien a indiqué dimanche que le conducteur du train impliqué dans une collision meurtrière, dans le sud de l’Egypte fin mars, et son assistant, n’étaient pas à leur poste lors de l’accident.
Le 26 mars, une collision entre deux trains de voyageurs a fait au moins 20 morts et 199 blessés, selon un dernier bilan communiqué dimanche, près de Sohag (sud), dans un pays où ce type de drame meurtrier est récurrent.
Selon un rapport des enquêteurs cité par le parquet général, «ils (le conducteur et son assistant) n’étaient pas dans la cabine de pilotage, comme ils le prétendent» au moment de la collision avec un autre train qui était situé devant le leur.
Parallèlement, le parquet général précise dans son communiqué que l’assistant du train à l’arrêt et un des agents de contrôle du trafic à proximité, avaient pris des drogues.
Au moins huit personnes, dont le chauffeur et son assistant, ont été interpellées peu après le drame. La catastrophe s’est produite dans le village de al-Samaa Gharb, à 460 km au sud du Caire.
Le ministre égyptien des Transports, Kamel el-Wazir, avait déclaré que le «facteur humain» était souvent à l’origine des catastrophes ferroviaires, promettant la mise en place d’un réseau automatisé d’ici 2024.
Le président Abdel Fattah Al-Sissi a quand à lui, promis des sanctions contre les responsables du drame. L’Egypte est régulièrement endeuillée par de graves accidents routiers ou ferroviaires, dus à une circulation anarchique, ou à des routes et des voies ferrées vétustes et mal entretenues et peu surveillées.
La tragédie ferroviaire la plus meurtrière de l’histoire du pays s’était produite en 2002, avec l’incendie d’un train qui avait fait plus de 360 morts à une quarantaine de kilomètres au sud du Caire.