Plus de 1.800 détenus s’évadent d’une prison dans le Sud-est du Nigeria
Quelques 1.844 détenus se sont échappés lundi d’une prison de l’Etat d’Imo, dans le sud-est du Nigeria, après un assaut lancé par «des hommes armés» contre cette prison, ont déclaré les services pénitentiaires nigérians.
«La prison d’Owerri (…) a été attaquée vers 02H15 du matin lundi par des hommes armés non-identifiés qui ont libéré de force 1.844 détenus », a indiqué dans un communiqué, le porte-parole des services pénitentiaires nigérians, Francis Enobore, ajoutant que six détenus sont retournés volontairement à l’établissement tandis que 35 autres ont refusé de s’échapper.
«Des témoins ont raconté avoir vu un nombre important d’hommes armés à bord de pickups (…), ils ont aussitôt attaqué le personnel de la prison avant de faire exploser la porte principale», explique le communiqué.
De son côté, le chargé de communication des prisons de l’Etat d’Imo, James Madugba, a confirmé l’attaque en assurant que la «situation est sous contrôle» et invitant les habitants à «continuer à vaquer à leurs affaires» quotidiennes.
L’Etat voisin d’Abia a mis en place un couvre-feu de 22H00 à 06H00 du matin suite à cette attaque, la plus importante contre une prison dans l’histoire récente du pays.
Le président Muhammadu Buhari a condamné cette attaque qualifiant ses auteurs de «terroristes» et «d’anarchistes», sans toutefois nommer l’IPOB (The Indigenous People of Biafra), le groupe indépendantiste du Biafra, où se trouve l’Etat d’Imo.
Le système judiciaire nigérian est particulièrement lent et plus de 70% des détenus n’ont jamais eu de procès.
En octobre dernier, lors des manifestations contre les violences policières qui avaient dégénéré en émeutes, plusieurs prisons de l’Etat de Lagos avaient été attaquées mais aucun détenu n’avait réussi à s’enfuir, selon les autorités.