La Côte d’Ivoire, 1er producteur africain de caoutchouc et 4ème mondial
La filière hévéicole en Côte d’Ivoire, leader en Afrique, a produit en 2020 près d’un million de tonnes de caoutchouc naturel, soit 80% du latex du continent et se positionne désormais au 4e rang mondial, ont annoncé mardi à Abidjan les responsables de la filière.
«La Côte d’Ivoire, petit pays producteur de caoutchouc naturel il y a une décennie, est en train de prendre sa place au sein des grands producteurs mondiaux», a déclaré Eugène Krémien, président de l’Association des professionnels du caoutchouc naturel (Apromac).
De 170.000 tonnes en 2005, la production ivoirienne d’hévéa, première en Afrique, est passée à 950.000 tonnes en 2020, pour pointer à la 4e position mondiale contre 7e auparavant, selon les chiffres de l’Apromac qui chapeaute la filière.
«Notre ambition est de faire en sorte que toute la plus-value» de cette hausse de la production « se fasse en Côte d’Ivoire» pour mettre «sur le marché international un produit de qualité», a expliqué M. Krémien.
L’Apromac vise la transformation industrielle du caoutchouc à travers la fabrication des gants chirurgicaux et de préservatifs pour satisfaire «les demandes nationale et régionale». En 2020, la crise sanitaire a détourné la production ivoirienne vers l’Asie, alors que 80% du latex utilisé dans l’industrie automobile avaient pour débouché l’Europe et l’Amérique.
«Nous ne devons plus être dépendants de l’extérieur (…) et pouvoir assurer la consommation à nos concitoyens localement», a-t-il a dit le président de l’Amaproc, promettant de «travailler à la labellisation du caoutchouc ivoirien, un des meilleurs du monde».
L’hévéa occupe une place importante au sein du secteur agricole ivoirien, moteur du développement économique du pays. Quelques 160.000 producteurs ivoiriens détiennent 600.000 hectares de terres de culture de l’hévéa.