La solidarité franco-britannique au Sahel jugée «très importante» par Londres
La coopération franco-britannique au Sahel, où Londres appuie l’opération française Barkhane avec trois hélicoptères lourds, est “très importante” et est appelée à durer, a déclaré ce lundi, James Heappey, secrétaire d’Etat britannique aux forces armées, de passage à Gao au Mali.
Les britanniques fournissent trois hélicoptères Chinook à l’opération Barkhane qui ne dispose pas de tels aéronefs, capables d’assurer un soutien logistique et l’évacuation de blessés.
La participation des Chinook à l’opération Barkhane était actée jusqu’à l’été 2021, mais un doute planait sur le prolongement de cette mission, du fait de l’engagement en décembre de 300 Britanniques au sein de la Mission de l’ONU au Mali (Minusma).
Les Chinook sont «à 100%, très clairement, avec la force Barkhane», sauf dans «la situation exceptionnelle» où une évacuation médicale pour les soldats britanniques de la Minusma serait nécessaire et que les moyens de la mission ne seraient pas présents, a souligné Heappey.
Heappey était en visite sur la base de Gao, où sont basés les quelques 300 Casques bleus britanniques à l’instar d’une centaine d’hommes mobilisés au sein de force Barkhane. Il a tiré un premier bilan «très impressionnant» de la présence britannique dans la Minusma.
Mi-février, le président français, Emmanuel Macron avait annoncé que Paris ne comptait pas réduire «dans l’immédiat» les effectifs de Barkhane, appelant d’abord à «décapiter» les groupes jihadistes, notamment ceux affiliés à Al-Qaïda, qui continuent d’agir dans la région.
La mission de l’ONU qui est présente depuis 2013 au Mali avec pour mandat notamment de sécuriser les populations, est de plus en plus critiquée par les Maliens, dont le pays ne cesse de sombrer dans la violence depuis le début du conflit en 2012.