Guinée entame la vaccination contre Ebola
La campagne de vaccination contre la fièvre hémorragique Ebola a été lancée mardi en Guinée, plus d’une semaine après la résurgence de la maladie dans ce pays d’Afrique de l’Ouest.
La campagne a pu démarrer après l’arrivée lundi soir à Conakry de plus de 11.000 doses de vaccin fournies par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui prévoit y acheminer prochainement en provenance des Etats-Unis 8.500 doses supplémentaires.
Sur le terrain, l’immunisation a débuté à Gouéké, une localité de Guinée forestière (sud) où les premiers cas liés à cette résurgence d’Ebola ont été détectés le 13 février, cinq ans après une épidémie meurtrière en Afrique de l’Ouest.
«Je pense qu’en six semaines, on peut en avoir terminé avec cette maladie», a déclaré le ministre de la Santé, le général Rémy Lamah, avec à ses côtés, le représentant de l’OMS en Guinée, Georges Ki-Zerbo, et des responsables de l’ONU.
Une petite cérémonie a rassemblé plusieurs dizaines de personnes devant le centre de santé, dont des jeunes, des femmes et le préfet et le sous-préfet, qui ont également reçu le vaccin «pour montrer l’exemple».
Un imam et un pasteur ont pris la parole pour inciter les populations à se faire vacciner.Originaire de la région, le général Lamah a reconnu avoir dû parlementer toute une journée avec les chefs locaux pour lever leurs réticences.
Mercredi, 8.700 doses supplémentaires sont attendues en Guinée en provenance des États-Unis. Le virus Ebola se transmet à l’homme par des animaux infectés. La transmission humaine se fait par les liquides corporels, avec pour principaux symptômes des fièvres, des vomissements, des saignements ou des diarrhées.
Selon les autorités guinéennes, la résurgence de la maladie a fait cinq morts, mais aucun nouveau cas n’a été confirmé depuis une semaine.
C’est la première résurgence d’Ebola en Afrique de l’Ouest depuis l’épidémie de 2013-2016 qui a causé plus de 11.300 décès, principalement en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone.