Afrique du Sud: Zuma boude une nouvelle fois la Commission anti-corruption
L’ancien président sud-africain, Jacob Zuma qui ne s’est pas présenté lundi devant la Commission chargée d’enquêter sur la corruption durant ses neuf années au pouvoir, risque une amende ou la prison pour «outrage», a mis en garde le président de la Commission, le juge Raymond Zondo.
En janvier, la Cour constitutionnelle, la plus haute juridiction du pays saisie par la Commission d’enquête, avait rendu une décision obligeant l’ex-président Zuma à comparaître et le privant du droit de garder le silence.
Malgré cela, ses avocats ont prévenu lundi dans une lettre que leur client «ne comparaîtrait pas devant la Commission» après sa convocation.
Dans un communiqué de 12 pages diffusé lundi soir, Zuma accuse le juge Zondo de «propagande politique» contre lui, martelant que «sa conduite aujourd’hui renforce ma certitude qu’il a toujours cherché à me porter préjudice».
Cette fois, Zuma risque une amende ou la prison pour «outrage», a mis en garde le président de la Commission, le juge Raymond Zondo, qui a déjà prévenu qu’il saisirait une nouvelle fois la Cour constitutionnelle après ce nouvel affront.
La juridiction suprême devra toutefois d’abord trancher si cette dernière absence de l’ancien chef d’Etat (2009-2018) constitue un «outrage à la justice», avant toute possibilité de le voir placé derrière des barreaux.