La Zambie entame des discussions sur sa dette avec le FMI
La Zambie, premier pays africain à faire preuve d’un défaut de paiement de sa dette en novembre, à cause du coronavirus, a entamé jeudi des discussions avec le Fonds monétaire international (FMI) en vue de l’obtention de facilités de paiement.
En novembre, le pays n’a pas réussi à verser 42,5 millions de dollars d’intérêts sur de la dette libellée en euros, devenant ainsi la première économie africaine en défaut de paiement durant la crise sanitaire du Coronavirus. Fin janvier, le pays a raté une autre échéance de 56,1 millions de dollars sur un autre emprunt obligataire.
Ce pays d’Afrique australe, deuxième producteur de cuivre du continent, dont la dette extérieure est estimée à près de 12 milliards de dollars, a déjà manqué deux échéances ces trois derniers mois.
Les discussions virtuelles avec le FMI, à la demande du gouvernement du président Edgar Lungu, doivent se tenir jusqu’au 3 mars, alors que des élections présidentielle et législatives sont prévues en Zambie en août.
Le secrétaire gambien au Trésor, Fredson Yamba a indiqué en janvier qu’elles porteraient notamment sur une augmentation de la protection sociale et le soutien aux secteurs de l’agriculture et de l’énergie.
Un accord avec le FMI pourrait aboutir à un prêt à taux zéro ou très faible pour rembourser la dette – en grande partie détenue par des entreprises chinoises – assorti d’un soutien technique à des réformes économiques.
La Zambie, premier pays africain à faire défaut sur sa dette mi-novembre à cause de la Covid-19, a officiellement demandé la restructuration de sa dette dans le cadre de l’initiative proposée par le G20 aux pays les plus pauvres.
Le G20, groupe des 20 premières économies du globe, s’est mis d’accord sur un cadre commun pour restructurer la dette de pays pauvres avec un moratoire sur le paiement des intérêts dans le cadre de «l’Initiative de suspension du service de la dette».