Côte d’Ivoire: hommage national aux quatre soldats tués au Mali
La Côte d’Ivoire a rendu lundi hommage à ses quatre Casques bleus tués début janvier au Mali, les premiers Ivoiriens tués en opération extérieure, en présence du président Alassane Ouattara et du Premier ministre Hamed Bakayoko.
Les quatre soldats ivoiriens ont été tués dans l’explosion d’une mine artisanale le 13 janvier entre Douentza et Tombouctou, dans le Nord du Mali, où ils étaient en patrouille. Ils étaient intégrés à la Mission de l’ONU au Mali (Minusma), au sein de laquelle 816 Ivoiriens sont déployés, selon les chiffres onusiens.
«Il n’y a pas meilleure mort que celle qui est la vôtre. Mourir dans l’accomplissement de son devoir au nom de la Côte d’Ivoire et de la paix en Afrique», a déclaré le général Lassina Doumbia, chef d’état-major des armées lors de la cérémonie à Abidjan.
«Si la paix en Côte d’Ivoire, la sécurité de nos concitoyens, nos épouses et nos enfants doivent s’obtenir par le prix du sang, nous sommes prêts à nous en acquitter, même loin de chez nous», a-t-il ajouté.
Vendredi dernier, le Premier ministre avait remis une enveloppe de 15 millions de francs CFA (environ 23.000 euros) à chacune des quatre familles de victimes.
La mission de l’ONU au Mali, présente dans le pays depuis 2013, est forte de 15.000 hommes et femmes, dont environ 12.000 militaires. Depuis son déploiement, la Minusma a perdu 146 de ses membres dans les hostilités avec les groupes jihadistes, pour certains affiliés à Al-Qaïda et pour d’autres à l’organisation Etat islamique. Par ailleurs, la France s’apprête à «ajuster son effort» au Sahel où est déployée la force antijihadiste Barkhane, a annoncé récemment le président Emmanuel Macron lors de ses vœux aux armées à Brest (ouest).
Après huit ans d’intervention militaire ininterrompue au Sahel, des voix de plus en plus nombreuses s’interrogent en France sur la pertinence de cet engagement, qui a coûté la vie à 50 militaires et peine à être suivi d’effets politiques sur le terrain.