Egypte: La justice saisit des avoirs de 89 cadres des frères musulmans dont le défunt Morsi
Un tribunal égyptien a ordonné dimanche, la saisie des avoirs de l’ex-président Mohamed Morsi et 88 autres cadres des Frères musulmans, un mouvement classé «terroriste» par Le Caire.
La saisie s’est effectuée en vertu d’une loi adoptée en 2018 sur «l’organisation et la gestion des avoirs de terroristes et groupes terroristes», plusieurs autres ayant touché des centaines de membres de la confrérie en 2019 notamment.
Elle concerne notamment les avoirs hérités par l’épouse et quatre enfants de l’ancien président Mohamed Morsi, décédé en juin 2019 en plein procès après six ans en prison, les avoirs du guide suprême de la confrérie Mohamed Badie, de son adjoint Khairat al-Chater ou encore Mohamed Beltagui, tous emprisonnés. Le montant des avoirs saisis n’a pas été révélé.
Depuis la destitution par l’armée en Egypte en 2013 du président islamiste, Mohamed Morsi, et l’arrivée au pouvoir l’année suivante d’Abdel Fattah al-Sissi, une répression croissante s’est abattue sur toute forme d’opposition, islamiste ou libérale. Les organisations de défense des droits humains accusent régulièrement les autorités égyptiennes de confisquer les libertés individuelles.
Au moins 14 détenus sont morts depuis 2015 dans cette prison qui accueille des responsables islamistes et d’autres dissidents connus, selon des groupes de défense des droits humains.
D’après Amnesty International et Human Rights Watch (HRW), quelque 60.000 prisonniers en Egypte sont des détenus politiques, dont au moins 14 détenus sont morts en prison depuis 2015.