Les législatives et la présidentielle de 2021 au Cap-Vert reportées
Le Cap-Vert a reporté ses élections législatives au 18 avril et le scrutin présidentiel au 17 octobre, un calendrier conçu pour permettre au plus grand nombre d’électeurs de l’archipel ouest-africain et de la diaspora de s’enregistrer malgré la pandémie du coronavirus.
Le chef de l’Etat, Jorge Carlos Fonseca a laissé une marge de «quelques semaines» supplémentaires pour enregistrer «le plus grand nombre d’électeurs possible», indiqué un communiqué de la présidence.
Les dernières législatives s’étaient tenues le 20 mars 2016 et le nouveau scrutin devait donc en principe se tenir dès le 21 mars 2020. Mais le recensement des électeurs de la diaspora capverdienne, supérieure en nombre à la population résidente dans le pays, a été retardé par les restrictions liées à la Covid-19.
En 2016, les législatives avaient été remportées par le parti de M. Fonseca, le Mouvement Pour la Démocratie (MPD, libéral), qui avait défait après 15 années d’opposition le Parti Africain de l’Indépendance du Cap-Vert (PAICV, socialiste, ex-parti unique).
Le président Fonseca, qui n’a plus le droit de se représenter après deux mandats de cinq ans, a par ailleurs fixé au 17 octobre l’élection présidentielle, qui doit obligatoirement se tenir au moins six mois après les législatives pour éviter les interférences entre les deux scrutins.
Après sa défaite aux législatives de 2016, le PAICV avait renoncé à présenter un candidat à la présidentielle et M. Fonseca avait été facilement réélu dès le premier tour. Cette fois-ci, c’est le MPD qui est en difficulté après avoir subi un revers aux municipales d’octobre 2020.
Par ailleurs, la formation libérale a enregistré un nouveau coup dur mardi avec la démission de l’une de ses figures de proue, le ministre des Affaires étrangères et de la Défense, Luis Filipe Tavares.
Cet archipel d’Afrique de l’Ouest, ancienne colonie portugaise, considéré comme un «modèle de démocratie» sur le continent, est réputé pour sa stabilité politique et sa bonne gouvernance. Il est doté d’un régime semi-parlementaire dans lequel l’exécutif est dominé par le Premier ministre, le président jouant davantage un rôle d’arbitre.