R.D.Congo : Se loger dans la capitale
Selon certaines estimations, la population de la capitale de la République Démocratique du Congo (RDC), Kinshasa, a déjà franchi la barre de 8 millions d’âmes. Et, dans cet état des choses, une pluie de problèmes se pose dont celui du logement.
A cause d’une inexistence de politique urbanistique, Léopoldville, laissée par les colons belges, a poussé au rythme des constructions anarchiques pour devenir Kinshasa. Résultat : d’un côté, il y a les chics coins comme ceux de le commune de la Gombe (Boulebard du 30 Juin, Socimat,…) ou encore Macampagne dans la commune limitrophe de Ngaliema et, de l’autre, des communes périphériques comme N’djili, Masina ou Kingasani.
Actuellement, habiter dans un des quartiers huppés kinois coûte les yeux de la tête. Un domicile doté d’une vue panoramique sur le majestueux fleuve Congo à Gombe peut, à titre d’illustration, valoir jusqu’à 8000 dollars de loyer mensuel. Plus on s’éloigne tout en restant dans la même commune ou dans l’une des voisines également huppée, on peut avoir la chance de diviser la charge locative par deux pour le même standing d’appartement (4000 dollars par mois). Ces coûts, complètement hors de prix pour la majorité des congolais, ont été tiré vers le haut à cause du flux croissant des expatriés qui ont atterri à Kinshasa dans la dernière décennie. Ce, principalement en raison des différentes missions de sécurisation du pays et du boom minier. Ce qui a également engendré des booms immobilier et du BTP.
La situation décrite précédemment, qui profite énormément aux agents immobiliers ainsi qu’aux constructeurs, pousse le reste des kinois vers les faubourgs. Peu à peu, cette fracture se reflète dans le paysage de la ville, avec, à un bout, le festival de lumières des luxueuses villas et, à l’autre, les ténèbres des taudis constamment délestés.