Des ONG dénoncent l’accord France-Maroc sur le rapatriement des mineurs marocains
Des associations et avocats se sont inquiétés mercredi du récent accord signé entre la France et le Maroc pour faciliter le retour des enfants mineurs marocains dans leur pays d’origine, dénonçant l’absence de transparence.
Plusieurs dizaines d’avocats et d’associations, dont La Cimade, Amnesty international et le Syndicat des avocats de France déplorent, dans un communiqué commun, «le manque de concertation et de transparence dans l’élaboration de cet accord» (qui n’a pas été rendu public) signé le 7 décembre lors d’une visite à Rabat, du ministre français de la Justice, Éric Dupond-Moretti.
Ce dernier expliquait que cette entente a pour but de «permettre aux magistrats de la jeunesse de disposer des éléments indispensables pour prendre les mesures les plus adaptées à l’intérêt de ces enfants, y compris le retour» dans le pays d’origine.
Mais les détracteurs de cet accord demandent à l’Etat français d’«engager un dialogue avec les associations afin d’améliorer les dispositifs de protection de ces enfants en danger, levier incontournable pour lutter efficacement contre la criminalité qui se nourrit de (leur) vulnérabilité”.
Les signataires du communiqué demandent aussi la divulgation du contenu de l’accord, afin de «s’assurer que ses dispositions soient conformes à l’intérêt supérieur des enfants, dans le respect des droits de l’enfant».