Soudan : Donald Trump prolonge les sanctions américaines contre Khartoum
Le président Donald Trump vient de prolonger d’un an les sanctions américaines contre le Soudan, une décision inattendue à Khartoum et s’inscrit à contre-courant des avancées positives enregistrées ces derniers mois dans le processus visant à réintégrer le Soudan au sein du système financier international.
Dans un nouveau décret signé ce lundi, le président américain Donald Trump a annoncé la prolongation pour une année supplémentaire des sanctions américaines contre la République du Soudan.
La Maison blanche indique dans un communiqué que la crise survenue suite aux actions et politiques du gouvernement soudanais ayant conduit à différentes sanctions depuis 1997, «n’est toujours pas résolue».
Le communiqué déclare également que ces actions et ces politiques «constituent toujours une menace inhabituelle et spéciale pour la sécurité nationale et la politique étrangère des Etats-Unis».
Par le même décret, Donald Trump a également prolongé l’état d’urgence prononcé en 1997 aux Etats-Unis envers le Soudan en raison de la situation au Darfour.
Plus tôt dans la journée, Donald Trump se félicitait, dans un tweet, du fait que le nouveau gouvernement du Soudan avait accepté de payer 335 millions de dollars «aux victimes américaines du terrorisme et à leurs familles».
Cette somme une fois versée, «je retirerai le Soudan de la liste des États soutenant le terrorisme», précisait le président américain sans toutefois donner de date précise.
Par ailleurs, le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo avait déclaré lundi dernier que les Etats-Unis tenteraient d’obtenir la levée des sanctions de l’ONU visant le soudan au sujet du conflit au Darfour.
«Les Etats-Unis s’engagent à travailler avec le gouvernement soudanais et leurs partenaires internationaux pour identifier les moyens de permettre de lever les sanctions liées au conflit du Darfour à la première occasion», a affirmé Mike Pompeo dans un communiqué.
En 2005, le Conseil de sécurité des Nations unies avait imposé un embargo sur les armes ainsi qu’une interdiction de voyager et un gel des avoirs visant toute personne soupçonnée de faire obstacle aux efforts de paix au Darfour.