Arrivée à Madrid de l’opposant vénézuélien Leopoldo Lopez
Après avoir quitté clandestinement la résidence de l’ambassadeur d’Espagne à Caracas, où il s’était réfugié depuis 18 mois, l’opposant vénézuélien Leopoldo Lopez est arrivé hier dimanche à Madrid.
Le gouvernement vénézuélien a accusé l’ambassadeur d’Espagne à Caracas d’avoir été « complice » de la « fuite » de l’opposant.
Selon le père de l’opposant, qui vit en Espagne, Leopoldo Lopez a quitté le Venezuela « deux jours environ » auparavant en passant par la frontière avec la Colombie.
Aucun détail n’a filtré sur les conditions de son départ de l’enceinte diplomatique espagnole située dans un quartier huppé de l’est de la capitale vénézuélienne.
Leopoldo Lopez doit retrouver une partie de sa famille à Madrid où résident aussi d’autres leaders de l’opposition vénézuélienne dont l’ex-maire de Caracas, Antonio Ledezma.
Agé de 49 ans, Leopoldo Lopez est l’un des farouches opposants du controversé président socialiste Nicolas Maduro. Fondateur du parti centriste Voluntad Popular (Volonté populaire), Lopez est considéré comme le mentor politique du chef de file de l’opposition, Juan Guaido, que près de soixante pays reconnaissent en tant que président par intérim du Venezuela.
Ancien maire de la commune de Chacao, dans l’agglomération de Caracas, Leopoldo Lopez s’est fait connaître au Venezuela lors de grandes manifestations en 2014, à coups de tweets et de discours contre le gouvernement de Nicolas Maduro.
Il était devenu l’un des opposants les plus écoutés en prônant des manifestations pacifiques. Arrêté en février de la même année, il a été incarcéré pendant près de trois ans. En 2017, il a été placé en résidence surveillée, jusqu’à sa libération complète au printemps 2019.
Il s’était réfugié avec sa femme dans la résidence de l’ambassadeur d’Espagne à Caracas après être apparu aux côtés de Juan Guaido le 30 avril 2019, quand celui-ci vait appelé l’armée et les civils à se soulever contre le régime socialiste.
Le départ de Leopoldo Lopez intervient un peu plus d’un mois avant les élections législatives convoquées par le pouvoir chaviste pour le 6 décembre. Les principaux partis de l’opposition, dont Voluntad Popular, ont appelé à leur boycott, estimant qu’elles n’ont aucune chance de se dérouler de façon équitable puisque le Conseil national électoral est contrôlé par des membres nommés par la Cour suprême, au service du pouvoir.