Présidentielle au Burkina: Un audit international valide le fichier électoral
Des experts de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) et de l’Union africaine (UA) ont estimé mercredi, après une semaine d’audit, que le fichier électoral du Burkina Faso en vue des élections couplées à des législatives était «fiable» pour des «élections en confiance».
«On a un fichier de qualité, qui est fiable et qui permet d’aller à des élections en confiance», a déclaré Antoine Michon, directeur des affaires politiques et de la gouvernance démocratique de l’OIF.
Selon la commissaire aux Affaires politiques de l’UA, Minata Samaté Cessouma «l’audit a été transparent et permet de disposer d’un fichier électoral qui bénéficie de la confiance de tous les acteurs politiques avant même le jour des élections».
C’est lors d’un dialogue politique tenu en juillet que majorité et opposition ont convenu d’un audit international du fichier électoral qui permet d’évaluer la conformité du fichier au code électoral et à la Constitution du Burkina Faso, dans le respect des normes internationales. Les experts ont remis leur rapport à la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) dont le président Newton Ahmed Barry a salué un « travail de fond et de qualité».
La Commission électorale nationale indépendante (Ceni) du Burkina Faso a accepté 14 des 23 candidatures reçues pour la présidentielle du 22 novembre, validant celles des principaux favoris du scrutin.
Parmi les candidats retenus figurent notamment Roch Marc Christian Kaboré, qui brigue un deuxième mandat, le chef de file de l’opposition Zephirin Diabré ou encore Eddie Komboïgo, candidat de l’ancien parti au pouvoir sous l’ex-président Blaise Compaoré. Les candidatures de l’ancien Premier ministre de la transition Yacouba Isaac Zida, en exil au Canada, et de Kadré Desiré Ouédraogo, ancien Premier ministre de Compaoré, ont également été validées.
Depuis 2015, les attaques jihadistes sont quasi-quotidiennes au Burkina ont fait au moins 1.100 morts et contraint plus d’un million de personnes à fuir leurs foyers. Selon une loi votée en août dernier, les élections seront validées, même si elles ne peuvent pas avoir lieu sur l’ensemble du territoire en raison de l’insécurité liée aux groupes jihadistes.