L’armée américaine salue «le leadership» français dans le Sahel
Le chef des forces américaines en Afrique, le général Stephen Townsend, a salué jeudi le rôle central d’armée française au Sahel.
«La France est le plus ancien allié des Etats-Unis et un leader dans la lutte antiterroriste en Afrique», a déclaré l’officier dans un communiqué, après un déjeuner avec le chef d’état-major des armées françaises (CEMA), le général François Lecointre.
«Le maintien du leadership français et le soutien accru de ses voisins européens sont essentiels pour aider les Africains à changer de trajectoire et empêcher la propagation de la violence en Afrique de l’Ouest», a-t-il ajouté.
En juin, Paris avait annoncé avoir abattu l’émir d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), le terroriste algérien, Abdelmalek Droukdal, figure du jihadisme dans la région depuis 20 ans. La France et les Etats-Unis avaient alors admis le rôle central des forces armées américaines dans cette opération.
«La collecte de renseignements américains a contribué à faciliter la mission», a rappelé jeudi le général Townsend, soulignant que «ce qui se passe en Afrique de l’Ouest affecte l’Afrique, l’Europe et l’Amérique».
Washington fournit aux 5.100 soldats français de l’opération Barkhane des capacités cruciales de renseignement et de surveillance, notamment grâce aux drones américains et au ravitaillement en vol et du transport logistique pour un coût de 45 millions de dollars par an. Mais le Pentagone a ouvertement envisagé, début 2020, de réduire drastiquement la voilure en Afrique de l’Ouest.
La zone sahélienne est en proie à des attaques jihadistes récurrentes qui ont fait des centaines de morts. Avec le Mali et le Burkina Faso voisins, le Niger est au cœur d’une immense zone écumée par des.
Ces derniers mois, l’armée française et celles des pays africains du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad) ont multiplié les offensives contre les groupes jihadistes Etat Islamique (EI) et son rival Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), en particulier dans la zone dite des «trois frontières» entre Mali, Niger et Burkina Faso.