Côte d’Ivoire: La coalition pro-Gbagbo appelle à des manifestations
La plateforme EDS (Ensemble pour la Démocratie et la Souveraineté), qui avait parrainé la candidature de l’ex-chef d’Etat ivoirien, Laurent Gbagbo à la présidentielle du 31 octobre en Côte d’Ivoire, a appelé à des «manifestations» après le rejet de la candidature de Gbagbo et la validation de celle du président Alassane Ouattara qui postule pour un troisième mandat consécutif.
«EDS lance un appel pressant à la mobilisation des militants, des démocrates de tous bords et au peuple pour faire barrage à la forfaiture, à la dictature de Ouattara et à se mettre en ordre de bataille pour des manifestations», a déclaré le président de l’EDS, Georges Armand Ouégnin en présence d’Assoa Adou, le secrétaire général du Front populaire ivoirien fondé par Gbagbo et de Simone Gbagbo, l’épouse de l’ancien président.
Ces «manifestations doivent accélérer l’avènement d’un Etat de droit par des élections justes régulières, démocratiques transparentes et inclusives», a poursuivi Ouegnin, malgré la prolongation mardi de l’interdiction de manifester (prise en août) jusqu’au 30 septembre.
Lundi, le conseil constitutionnel a rejeté 40 des 44 candidatures à la présidentielle dont celles de Gbagbo mais aussi celles de l’ancien chef rebelle et ex-Premier ministre, Guillaume Soro, de l’ancien président de l’Assemblée nationale, Mamadou Koulibaly ou des anciens ministres, Albert Mabri Toikeusse et Marcel Amon Tanoh.
Il a en revanche validé les candidatures du président Ouattara, de l’ancien président, Henri Konan Bédié (1993-1999), de Pascal Affi Nguessan, ancien Premier ministre sous la présidence de Laurent Gbagbo, et de l’ancien député, Kouadio Konan Bertin, dissident du parti de Bédié.
L’annonce début août dernier, de la candidature du président sortant Ouattara, avait provoqué des affrontements, notamment communautaires, qui avaient fait une quinzaine de morts.