Le chef de l’opposition en Zambie, visé par une enquête pour arnaque
Le gouvernement zambien a annoncé l’ouverture d’une enquête sur des allégations selon lesquelles le chef de l’opposition, Hakainde Hichilema aurait profité de manière illicite, de la vente d’actifs de l’Etat, alors qu’il était consultant pour l’Agence de privatisation dans les années 1990.
«Le gouvernement est secoué par les révélations faites par Edith Nawakwi, ancienne ministre des Finances qui a mis en œuvre la privatisation des entreprises publiques, affirme que «Hichilema, en tant que président de l’équipe de négociation de la privatisation de l’hôtel Musi-o-Tunya Intercontinental, Rainbow Lodge et National Heritage Park, a vendu l’entité à lui-même», a déclaré mercredi dans un communiqué, la ministre zambienne de l’Information, Dora Siliya.
L’enquête a été réclamée par un autre chef de l’opposition, Edith Nawakwi du Forum pour la démocratie et le développement (FDD) qui était ministre des Finances au moment de la cession des actifs du gouvernement sous l’administration du défunt président Frederick Chiluba.
Nawakwi a accusé Hichilema, lors d’un entretien avec la Zambia National Broadcasting Corporation, dimanche dernier, d’avoir omis de déclarer que sa société était intéressée par les actifs, dont certains ont été finalement acquis par Hichilema qui dirigeait l’équipe de négociation de l’Agence de privatisation de la Zambie au moment de la privatisation des actifs de l’Etat.
«Si cela est vrai, la conduite de Hichilema serait « un cas clair de pratiques de corruption, à la limite de la non-déclaration d’intérêts, pour gagner un marché», a dit la ministre zambienne de l’Information.
Hichilema nie tout acte répréhensible et affirme qu’il s’agit d’une campagne politique visant à ternir son image avant les élections prévues pour l’année prochaine.
Depuis plusieurs années, l’opposition zambienne reproche au président Edgar Lungu, au pouvoir depuis 2015, de vouloir la museler en vue des prochaines élections de 2021. Plusieurs de ses dirigeants ont été déjà arrêtés et brièvement placés en détention.